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Interview : Consultant RH et Handicap

06 février 2017

Après une scolarité dite « classique » et 15 ans d’expérience dans les ressources humaines, Frédéric Meigneux décide de créer sa propre entreprise : FM Partenaire. Son but ? Externaliser certains services de gestion des ressources humaines pour les PME et PMI, mais aussi agir pour sensibiliser et accompagner les entreprises dans leur politique « handicap ». 

Consultant RH et Handicap

Après une scolarité dite « classique » et 15 ans d’expérience dans les ressources humaines, Frédéric Meigneux décide de créer sa propre entreprise : FM Partenaire. Son but ? Externaliser certains services de gestion des ressources humaines pour les PME et PMI, mais aussi agir pour sensibiliser et accompagner les entreprises dans leur politique « handicap ». Un sujet qui tient à cœur, pour un entrepreneur lui-même reconnu travailleur handicapé. 

Debout, souriant, Frédéric Meigneux nous ouvre la porte de son domicile ; là où il réunit sa vie familiale et professionnelle. De prime abord, qui penserait que cet homme est reconnu travailleur handicapé ? Personne. Eh bien c’est ça, le handicap invisible. Pour en savoir plus sur son parcours et ses actuelles missions, nous lui avons posé quelques questions.

Avez-vous toujours été reconnu travailleur handicapé ?

Pas du tout ! Depuis ma naissance, mon organisme a subi les conséquences d’une maladie contractée in utero. Avec notamment, une déficience visuelle à l’œil droit. De fait, j’ai pu les compenser très tôt, et j’ai mené une enfance et une scolarité tout à fait normales. Même, j’ai travaillé de nombreuses années avant d’entreprendre les démarches pour obtenir la reconnaissance de travailleur handicapé.

Comment cela s’est-il passé ?

Dans une société où tout doit toujours aller plus vite, j’avais parfois l’impression d’atteindre certaines limites. Mais jamais je n’avais pensé faire cette demande. Un jour, au cours d’une conversation avec la personne en charge de la mission handicap, nous avons abordé le sujet de mes problèmes de vue. Je lui en ai expliqué l’origine tout à fait facilement, comme je l’avais toujours fait. En apprenant d’où provenait le problème, la chargée de mission m’a informé que je pouvais tout à fait faire les démarches nécessaires pour être reconnu travailleur handicapé. Je ne l’ai pas fait tout de suite. Mais en 2015, j’ai enfin fait ma demande. Neuf mois plus tard, (coïncidence, le temps d’une grossesse) c’était officiel.

Comment intervenez-vous auprès des professionnels, concernant la thématique du handicap ?

Tout dépend du client, de ses attentes, de ses objectifs. Il est tout à fait possible d’organiser une séance de sensibilisation au handicap de manière « classique », en faisant une présentation sur la définition du handicap, ce que dit la loi, comment se faire reconnaître travailleur handicapé, etc. D’un autre côté, il est également possible de mettre en place cette sensibilisation par le biais d’ateliers, d’animations ludiques. C’est un service à la carte. L’objectif est surtout de désacraliser le handicap, et montrer aux employeurs que mener une politique ouverte en termes de handicap peut apporter beaucoup à l’image de l’entreprise mais également à un niveau humain.

Que voudriez-vous dire aux personnes touchées par un handicap invisible ?

En face d’un recruteur, jouer la carte de l’honnêteté : parler de son handicap, voire le mettre en avant. Une petite touche d’humour, peut permettre de désacraliser ce moment. Cette attitude montrera au recruteur votre nature combative, positive, dynamique. Si ce n’est pas une première expérience professionnelle, montrez que le handicap n’a pas été un frein à la réalisation de vos missions ou de votre progression de carrière. Beaucoup de situations ne nécessitent pas ou peu d’aménagements. Il suffit parfois d’un bon outil adapté ! Si l’on cherche délibérément à cacher sa situation et qu’au bout d’un certain temps celle-ci se révèle… On ne peut que récolter de mauvais résultats.

De même, qu’aimeriez-vous dire aux « valides » ?

De laisser son autonomie au travailleur handicapé. De plutôt chercher à comprendre, et être à l’écoute de la personne, que de chercher systématiquement à vouloir « l’assister ». Il ne s’agit pas d’anticiper au maximum et de proposer des solutions non adaptées, mais d’établir un dialogue et une écoute pour trouver un équilibre.

Plus d’infos sur la structure FM Partenaire : http://www.fm-partenaire.fr
Facebook : https://www.facebook.com/FM-Partenaire-1074162989295081

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