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Interview : Adjoint BAFA

03 octobre 2012

Sébastien Masson 25 ans adjoint BAFA UFCV (Union Française des Centres de vacances et de loisirs)association déclarée d'utilité publique, créée en 1907, qui fait notamment de la formation au BAFA et...

Adjoint BAFA

Sébastien Masson (25 ans)

Société: UFCV (Union Française des Centres de vacances et de loisirs)

Quel a été votre parcours jusqu'aujourd'hui ?

J'ai eu mon Bac (ES) en 1997, puis je me suis inscrit à Lille 2, en AES (Administration Economique et Sociale). En 2002, j'ai obtenu une maîtrise AES, mention Ressources Humaines, mais comme je ne me sentais pas prêt à travailler tout de suite, j'ai refait un an en maîtrise de Sciences Economique, mention économie du travail et ressources humaines. J'ai validé mon premier semestre, mais je trouvais les matières vraiment trop proches de ce que j'avais fait l'année précédente et j'ai choisi d'arrêter là mes études…

Vous avez dû effectuer des stages durant votre scolarité ?

Oui, en Licence, nous avions un stage obligatoire… J'ai fait le mien au centre social des 5 Bonniers, à Faches-Thumesnil. Pendant 6 semaines, j'ai occupé un poste d'assistant de direction.

Depuis combien de temps travaillez-vous ?

Le 12 mai 2003, j'ai été embauché en tant que formateur de niveau 2 au CRFA (Centre Régional de Formation pour Adultes), une branche de l'UFCV. J'étais en CDD à mi-temps et mon rôle était d'aider des chômeurs de longue et très longue durée à se réinsérer dans l'univers professionnel. En fait, ce sont des ressources humaines mises au service d'autrui… On aide les gens à trouver du travail en leur donnant des méthodes pour rédiger un CV, une lettre de motivation et en leur apprenant quel comportement adopter lors d'un entretien. En fait, ce sont des choses que ces personnes n'ont jamais apprises et qui pourtant sont indispensables lorsque l'on recherche un emploi.
Ce premier CDD prenait fin le 31 juillet 2003, et immédiatement après (le 01/08/2003), j'ai enchaîné sur un second, cette fois de 30 heures réparties sur le mois. J'avais toujours un statut de formateur de niveau 2, mais, là, mon rôle était de former les animateurs à l'utilisation de logiciels informatiques tels que Word, Excel ou Power Point… J'ai également été chargé de la création de supports de communication (brochure, plaquette…) pour le pôle d'animation locale de l'UFCV. Ce service de l'association conseille les communes pour leurs animations et fait le lien entre ces communes et les animateurs.
Enfin, depuis le 1er septembre 2003, j'occupe mon poste actuel d'adjoint BAFA…

Quel a été le contexte de votre embauche ?

En fait, lorsque j'étais en stage au centre social des 5 Bonniers, le directeur était Mr Jean-Luc Salomé, l'actuel délégué régional de l'UFCV, avec qui j'ai entretenu d'excellentes relations. Quand j'ai commencé à chercher du travail, je l'ai appelé, et il m'a dit que le CRFA recherchait un formateur connaissant les ressources humaines. Je me suis donc porté candidat, j'ai passé l'entretien et j'ai été embauché. Depuis, j'ai évolué au sein de l'UFCV, pour arriver au poste que j'occupe actuellement.

Justement, quelles sont vos fonctions en tant qu'adjoint BAFA ?

Elles sont multiples… D'abord, et c'est ce qui me prend le plus de temps, je suis responsable des achats du matériel pédagogique pour les stages. Cela inclut les inventaires, les commandes… en bref, je fais de la gestion de stocks. Pour automatiser cette gestion des stocks et la rendre plus rapide, j'ai créé un outil informatique qui aujourd'hui nous simplifie beaucoup le travail. Ensuite, je m'occupe des conventions avec les communes, avec mon collègue Stéphane Laurent. Nous formons les animateurs rattachés aux communes, pour qu'ils obtiennent le BAFA et un statut de professionnel de l'animation. Je suis également chargé de choisir et de réserver les locaux pour organiser les stages BAFA/BAFD. Et, enfin, je suis responsable de la gestion du parc de véhicules appartenant à l'UFCV, en Nord Pas-De-Calais.

Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?

Surtout, parce qu'il fallait que je travaille, mais actuellement, les ressources humaines ne sont pas ce que l'on pourrait appeler un secteur qui embauche. Au minimum, on demande aux candidats d'avoir 5 ans d'expérience, ce que je n'avais pas, puisque je venais à peine d'obtenir mon diplôme. Aller travailler à l'UFCV m'offrait la possibilité d'acquérir cette première expérience, d'autant plus intéressante et enrichissante qu'elle se déroulait dans un milieu associatif. En effet, cela permet de nombreuses rencontres avec des personnes de tous milieux sociaux et professionnels. Il y a donc la possibilité de se faire beaucoup de relations, qui pourront m'être utiles plus tard… Enfin, je dirais que le cadre de travail, un ancien couvent restauré et réaménagé pour l'UFCV, est vraiment très agréable. Et ça aussi compte beaucoup, car on travaille mieux lorsqu'on se sent bien dans son environnement professionnel.

Pour vous, quelles sont les qualités nécessaires à l'exercice d'une telle profession ?

Etant donné que l'on est amené à rencontrer beaucoup de monde, avoir un bon sens du contact et du relationnel est, je pense, primordial. Ensuite, il faut énormément d'organisation, car parfois, il y a 2 000 stagiaires à gérer en même temps. Enfin, je dirais, savoir être patient… L'UFCV étant une association, les négociations sont nombreuses, tout le monde a son mot à dire, comme en démocratie. C'est bien, mais parfois, il faudrait pouvoir trancher…

Et en ce qui concerne vos perspectives d'avenir ?

Je souhaite pouvoir évoluer dans ma carrière, alors si les propositions que l'on me fait correspondent à mes attentes, je continuerai à l'UFCV. Sinon, je pense que je chercherai un autre emploi, cette fois plus axé sur les ressources humaines, car j'aurai acquis une expérience qui me permettra de postuler à des postes de DRH (Directeur des Ressource Humaines)…

Vous avez des conseils pour ceux qui voudraient suivre vos traces ?

Ne pas avoir peur des heures supplémentaires non payées, car c'est une association. Ensuite, il faut savoir que les salaires ne sont pas mirobolants et que parfois, on travaille surtout pour la reconnaissance. Mais si on se donne à fond et que l'on fait des choses qui sortent un peu de l'ordinaire, on peut espérer évoluer rapidement au sein de la structure.

Et au niveau salaire ?

Je gagne entre 1 000 et 1 500 € par mois, cela dépend. Mais je dispose aussi d'avantages, comme des chèques vacances, des jours de récupération quand je fais beaucoup d'heures supplémentaires, et j'ai plus de congés payés qu'un salarié du secteur privé.
P.E.M.

1 - association déclarée d'utilité publique, créée en 1907, qui fait notamment de la formation au BAFA et au BAFD

Adjoint BAFA