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Interview : Gouvernante en hôtellerie

26 mai 2014

Margaux Roger a toujours eu le goût des voyages et des rencontres, deux éléments qu'elle a pu associer à son quotidien en devenant gouvernante hôtelière.

Gouvernante en hôtellerie

Pouvez-vous me détailler le parcours qui vous a conduit à cette profession ?

J'ai obtenu un Bac STG option communication fin 2010 et je n'ai pas souhaité entamer des études tout de suite. Je suis partie à Londres où j'ai vécu 3 mois car cela ne s'est pas passé exactement comme je le souhaitais. De retour chez moi, je me suis mise à chercher des formations sur internet. Je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire mais j'avais envie de voyager. J'ai trouvé une formation de gouvernante en hôtellerie au JMSA, je ne connaissais pas le métier, mais il permettait de sillonner la France et d'aller à la rencontre des gens, j'ai tout de suite été séduite.

Que vous a-t-on enseigné durant vos cours ?

Ma formation a duré une année, pendant laquelle j'ai alterné cours théoriques et saisons en hôtel. Nous avions un mois de cours qui débouchait sur une saison de travail.
Les cours étaient composés de cours théoriques et pratiques sur les méthodes de ménage, car les gouvernantes hôtelières forment les femmes de ménages, donc nous devons préalablement connaître les techniques de nettoyage qui varient selon le type d'établissement (hôtel, résidence, camping…), la composition et l'utilisation des produits ménagers et les bonnes postions à adopter pour faire le ménage. Nous avions aussi des cours de gestion qui nous enseignaient à préparer et calculer des plannings, gérer les formulaires de contrats etc. Et du management bien sûr, pour apprendre à contrôler les équipes de ménages, ce qui n'est pas évident.

Quel est le travail d'une gouvernante hôtelière ?

Il faut savoir que nos activités varient en fonction du type d'établissement. Je vais vous donner deux exemples. J'ai travaillé dans un camping et dans une résidence de vacances. Dans le camping les arrivées se faisaient le samedi, et il était assez grand. Du coup le samedi était une journée bien remplie. On donnait aux femmes de ménages la liste des mobil-homes dans lesquelles elles devaient faire le ménage avant l'arrivée des vacanciers et leurs produits de ménages que nous préparions la veille. Nous les suivions pour contrôler leurs travaux. C'est un véritable travail de management. Et à la fin du samedi nous faisions des bilans sur les choses négatives et positives. La semaine c'était plus léger, on gérait les stocks, dans le camping où j'étais il y avait un service lingerie donc nous devions aussi contrôler la propreté des linges.
Ensuite j'ai travaillé dans une résidence de tourisme 4 étoiles donc le travail était plus intense. Comme je l'ai dit, l'activité d'une gouvernante dépend beaucoup du standing du lieu. Le samedi, le travail était le même qu'au camping mais le dimanche on faisait des « retours ménage » à partir de questionnaires recueillis auprès des clients et s'il y avait un souci par rapport à la propreté ou a du matériel manquant (un grille-pain par exemple) nous devions régler le problème.

Quels sont les avantages de cette profession ?

Il y a beaucoup de contacts humains et l'on peut facilement voyager.

Et les inconvénients ?

Je dirais qu'il ne faut pas compter les heures mais ce n'est pas vraiment une contrainte car si on aime ce que l'on fait ça ne dérange pas.

Quelles sont les horaires de travail ?

C'est très variable, dans certaines résidences par exemple le travail est surtout concentré le week-end ; on pouvait travailler de 7h jusqu'à 20 h parfois et la semaine c'est beaucoup plus calme.

Quelles qualités doit avoir une bonne gouvernante ?

Elle ne doit pas avoir peur de s'imposer car le travail se compose en grande partie du management. Ce n'est pas facile de gérer les femmes de ménage contrairement à ce qu'on pourrait penser. Ensuite pour le travail de gestion il faut avoir le sens de l'organisation. Enfin, le plus important c'est d'aimer les gens, j'avais un professeur qui nous le rappelait tout le temps. Et c'est vrai car nous sommes sans cesse en contact avec eux, il faut tout leur donner pour qu'ils passent le séjour le plus agréable possible.

Faut-il parler une langue étrangère ?

Cela devient de plus en plus incontournable, pour la formation que j'ai suivie au JMSA il fallait déjà un bon niveau d'anglais. Au-delà de ça, la nécessité de parler une langue étrangère déprendra du standing du lieu et si vous travaillez dans le sud il y aura plus d'étrangers. Je dirais que l'anglais est dans tous les cas indispensable et que parler une troisième langue, c'est encore mieux.

Pouvez-vous donner des conseils à des personnes susceptibles d'être intéressées par la profession ?

C'est vraiment un beau métier, très enrichissant car on rencontre plein de gens du monde entier. L'année que j'ai passée en formation au JMSA était très intense, le rythme était soutenu : pendant un an, on voyage dans toute la France, il faut accepter d'être loin de sa famille. Mais au bout du compte, l'expérience m'a laissé un excellent souvenir.
CS04/03/2013
Gouvernante en hôtellerie