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Interview : Conseiller principal d’éducation

03 octobre 2012

Patrice Delcourt Conseiller principal d'éducation. Collège Albert Châtelet (Douai) Quel est votre cursus scolaire ? Après un Bac D, équivalent aujourd'hui d'un bac scientifique, je suis...

Conseiller principal d’éducation

Société: Collège Albert Châtelet (Douai)

Quel est votre cursus scolaire ?

Après un Bac D, équivalent aujourd'hui d'un bac scientifique, je suis entré en Faculté de Sciences Economique afin d'y préparer une Maîtrise (Bac +4). En parallèle de mes études, j'étais surveillant dans un établissement scolaire. Après mes études, on m'a proposé un poste de principal adjoint dans un collège, ce poste a été renouvelé pendant un peu plus de cinq ans et après j'ai obtenu le concours de principal d'éducation, après un an de formation, j'ai été titularisé.

Pourquoi prendre la direction de l'éducation après des études de sciences économiques ?

Au départ, le poste d'adjoint était un poste temporaire qui devait durer 6 à 9 mois. Il s'est avéré que ce milieu me plaisait et c'est pourquoi j'y suis resté. J'aime le contact que l'on peut avoir avec les parents ou les élèves. De plus, aujourd'hui je ne me verrais pas principal ou adjoint car c'est une fonction davantage administrative, beaucoup moins centrée sur l'éducation.

Par la suite, pourquoi vous êtes-vous dirigé vers le métier de conseiller principal d'éducation ?

Pour faire grandir les élèves, lutter contre l'absentéisme : c'est un métier très diversifié. On doit s'occuper de l'éducation des enfants, accueillir les parents, aider les élèves dans leurs démarches, et les orienter dans différents secteurs : conseillère d'orientation, assistante sociale. Enfin, on essaie d'établir des règles afin qu'ils aient des limites pour pouvoir grandir au mieux.

Concrètement, que faites-vous ?

Pas vraiment de journée type, quand on arrive le matin on ne sait pas ce qui va se passer.Quand il y a des moments calmes, on s'occupe de la partie administrative. A d'autres moments, notamment lorsque l'on reçoit des parents en colère, ou qu'il y a des bagarres, on doit calmer les esprits.

Y a-t-il des inconvénients à l'exercice de votre profession ?

A l'image des auxiliaires maternelles, on accueille les parents et les enfants puis on propose des activités aux enfants, on les fait manger, on les nettoie, etc.

Y a-t-il des inconvénients à l'exercice de cette profession ?

On est le gardien de l'ordre, mais il s'agit d'un travail qui s'effectue en équipe, tous les membres de l'établissement doivent travailler à cela. C'est un métier méconnu, on nous perçoit comme la police mais c'est avant tout un métier éducatif, il n'y a pas que la discipline.C'est un métier de responsabilités avec les inconvénients que cela implique.

Avez-vous rencontré des difficultés particulières durant votre carrière ?

Il est très difficile de trouver une place fixe, car les gens recherchent des personnes plus diplômées.

Quelles sont les qualités requises pour exercer ?

Avoir une grande patience, pas uniquement avec les élèves mais avec tous les membres de la communauté éducative, la psychologie est également essentielle. Il est essentiel de mettre une certaine distance avec les élèves, savoir reprendre du recul notamment avant de mettre une sanction. Il est essentiel de se donner le temps de la réflexion pour éviter les erreurs.

Auriez-vous un conseil à prodiguer à quelqu'un qui voudrait être conseiller principal d'éducation ?

Se tenir informé de l'actualité économique, politique, sociale, beaucoup lire notamment dans les domaines de la sociologie, la psychanalyse et s'intéresser aux différentes religions.
AT13/09/2010
Conseiller principal d’éducation