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Interview : Vendeuse à domicile indépendante

20 novembre 2006
Vincianne Dutoit Animatrice de réseau 4 ans Charlott' Lingerie Depuis 4 ans, catalogue et valise remplie de lingerie féminine, Vincianne sillonne la région en tant que vendeuse indépendante...

Animatrice de réseau (depuis 4 ans)

Société: Charlott' Lingerie

Depuis 4 ans, catalogue et valise remplie de lingerie féminine, Vincianne sillonne la région en tant que vendeuse indépendante à domicile. L4M vous dévoile les dessous de cette profession mal connue.

Comment en êtes-vous arrivée à exercer ce métier ?

« Après 15 ans d'inactivité professionnelle durant laquelle j'ai choisi d'élever et de consacrer du temps à mes quatre enfants, je voulais reprendre un travail. Le problème c'est que les horaires sont très rarement compatibles avec une vie de famille. A l'époque, j'achetais à domicile ma lingerie et j'organisais des réunions avec mes amies. La vendeuse de Charlott' Lingerie m'a proposé de me lancer dans la vente directe. J'ai mis un an avant de me décider. J'ai débuté comme vendeuse avant de devenir animatrice de réseau. Aujourd'hui, je recrute les vendeurs et je dirige une équipe de quatre personnes. »

En quoi consiste votre métier ?

« Je vais au contact de la clientèle. Je présente et je vends de la lingerie féminine exclusivement à domicile, lors de réunion, de tête à tête… »

Qu'est ce qui vous attire dans la vente directe ?

« Je ne supporte pas la routine et je n'aime pas m'ennuyer. L'avantage dans le métier, c'est que nous sommes toujours obligées de nous renouveler. On est également libre d'organiser son emploi du temps et de faire ce que l'on veut. Enfin, je travaille quand les autres sont libres. Les réunions et les ventes se tiennent souvent en soirée et le week-end. »

Quelles sont selon vous les qualités pour être une bonne vendeuse ?

« Une bonne vendeuse à domicile doit avoir le sens du contact. Elle ne doit pas avoir peur d'aller au devant des gens. Elle doit être aussi sociale et sociable. On est également très indépendant. Il vaut mieux être structuré et organisé. »

Quelles difficultés rencontrez-vous dans votre profession ?

« Le métier n'est pas encore pris au sérieux par la majorité des personnes. Quand on parle de vente en réunion, les gens voient toujours les dames qui font cela pour leur plaisir. Ils ont l'impression que l'on vend de la lingerie pour s'amuser. Le métier a encore des difficultés à rentrer dans les mœurs.
D'ailleurs, on le ressent dans les recrutements. C'est difficile de recruter des bons vendeurs à domicile qui prennent au sérieux le travail et qui ont envie d'évoluer. Bien souvent, ils nous voient comme des dames souhaitant sortir de chez elles, voir du monde et boire du café. En réalité, c'est une profession sérieuse qui demande de la rigueur et de la structure. »

Quels conseils donneriez-vous à un jeune souhaitant se lancer dans le métier de VDI ?

« La première chose c'est d'aimer le produit que l'on vend. Il ne faut pas se décourager et baisser les bras. Le plus difficile consiste à élargir sa clientèle. Entre les copines qui se disputent, les divorces et les déménagements, nous sommes toujours obligées de chercher de nouvelles clientes. Le bouche-à-oreille et le réseau des hôtesses font alors beaucoup. Il est important d'aller au devant des gens et de se constituer un réseau de relations. »

Comment êtes-vous aidés par Charlott' Lingerie ?

« Charlott' nous aide dans la fidélisation des clientes. Heureusement, on a un bon produit et nos clientes sont assez fidèles. On disposera d'ailleurs bientôt d'un programme de fidélisation. On est aussi aidé par des formations. Elles sont adaptées aux besoins et aux difficultés de chaque vendeuse. Elles sont définies dès le départ et mises en place suivant le niveau. Par exemple, en tant qu'animatrice, je suis une formation deux lundis par mois. »

Quel est votre statut ?

« Je ne dispose pas de contrat de travail mais d'un agrément. L'avantage de l'agrément, c'est que l'on peut arrêter quand on le décide. Je suis payée sur les commissions de mes ventes et je perçois un pourcentage des ventes de mon équipe.
Au départ, je n'avais pas besoin de travailler. J'ai commencé par avoir un complément puis un salaire. C'est motivant de savoir que ce que l'on perçoit ne dépend que de nous. C'est aussi une fierté personnelle de voir que l'on arrive à s'en sortir. »
S.LLe 7 novembre 2006
Vendeuse à domicile indépendante