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Interview : Auxiliaire vétérinaire

13 avril 2015
Auxiliaire vétérinaire

Émilie a 25 ans. Elle a cherché sa voie pendant un moment, entre les bancs de la fac et les petits boulots. Et puis, l'été 2012, alors qu'elle effectue une mission de remplacement en animation au zoo de Lille, elle rencontre sur place la vétérinaire en poste. Révélation.

Elle découvre alors les soins aux animaux malades, mais aussi les autopsies. Toute petite, elle rêvait de devenir vétérinaire. Adulte, sa passion toujours fervente pour les animaux, elle décide de se lancer à la rentrée suivant son expérience au zoo. Cours et stages rythment alors ses deux années de formation à l'IPAM (Institut Privé de Para Médical) de Tourcoing. Elle découvre entre autres l'anatomie, les pathologies animales, la zootechnie et la pharmacie vétérinaire. Aujourd'hui en poste depuis un an dans une clinique, Émilie nous fait entrer dans son univers.

Le métier d'auxiliaire vétérinaire est très polyvalent (administratif, vente, conseil, soins, examens...). Quel aspect préférez-vous ?

Sans hésiter, les soins et la chirurgie. Les situations d'urgence, cette poussée d'adrénaline qui nous fait nous dépasser. On s'occupe de l'anesthésie de l'animal, de la désinfection et de l’antisepsie de la zone à opérer. On surveille les constantes, on sort les instruments dont le vétérinaire a besoin et on observe l'intervention. En étant le bras droit du vétérinaire au quotidien, des liens se tissent et une symbiose se crée. Je me souviens d'une intervention sur un lémurien pour occlusion intestinale. Il s'est réveillé plus tôt que prévu et avec le vétérinaire, nous avons réussi à l'attraper ensemble au même moment, avant qu'il prenne peur et éventuellement, se blesse. On développe des réflexes dans les situations d'imprévu et la cohésion entre les membres des équipes soignantes est indispensable.

L'esprit d'équipe est donc une composante essentielle du métier ?

Oui ! Pour assurer, il faut savoir se faire confiance et pouvoir compter les uns sur les autres. On a des vies en jeu, on n'a pas le temps de douter. C'est une expérience très enrichissante humainement. En plus de cette connexion qui existe entre les membres de l'équipe, il y a aussi le contact avec les maîtres. L'empathie. C'est une difficulté à prendre en compte également. Car au delà des conseils alimentaires ou de premiers soins, nous accompagnons aussi les propriétaires d'animaux dans le processus de chirurgie ou d'euthanasie. On essaye de les rassurer, de faire preuve de compassion. Mais en faisant attention à ne pas trop nous impliquer émotionnellement non plus, sinon on craque. Il faut savoir mettre la bonne distance.

Quels conseils donneriez-vous à un futur auxiliaire vétérinaire ?  

D'être passionné ! C'est un métier qui n'est pas facile tous les jours. Il y a des bons et des mauvais moments, mais il faut toujours se dépasser et se donner à 200 %. Il faut être curieux, avoir envie d'apprendre, être intéressé par la science et la médecine et surtout avoir l'esprit d'équipe.

Une petite anecdote pour terminer ?

Un jour lors d'un stage à Loos, j'ai été appelée en salle de consultation. En ouvrant la porte, j'y ai découvert que le patient était... un pélican ! C'était vraiment inattendu !

 

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