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Interview : Officier d’État civil

29 août 2016

Myriam Bernard est Officier d’État-civil depuis plusieurs années. Quotidiennement, elle rencontre des personnes qui connaissent des changements familiaux. Sa mission : officialiser ces évolutions.

Officier d’État civil

Myriam Bernard est Officier d’État-civil depuis plusieurs années. Quotidiennement, elle rencontre des personnes qui connaissent des changements familiaux. Sa mission : officialiser ces évolutions.

Comment es-tu arrivée à ce poste ?

Après des études dans le domaine administratif, j’ai passé un concours de catégorie C – ouvrant au statut d’Adjoint Administratif. J’ai travaillé dans différents services municipaux de la commune de Liévin dans le Pas-de-Calais avant d’intégrer la fonction d’Officier d’État-civil que j’exerce encore aujourd’hui.

Il est possible d’intégrer ce type de poste par le biais d’un concours interne ou externe.

En quoi consiste ton travail au sein de ce service d’État-civil ?

Ma principale mission consiste à recevoir le public qui vient à ma rencontre avec différentes requêtes. À leur demande, je délivre les actes correspondant : naissance, mariage ou décès par exemple et, le cas échéant, je mets à jour le livret de famille. D’autres cas de figure peuvent se présenter, comme les pacs, les divorces ou les demandes de mention de répertoire civil par exemple. Tous ces changements font l’objet d’une actualisation des registres officiels.

Je m’occupe également de la partie administrative liée à mon service. C’est moi qui enregistre les reconnaissances des naissances et les changements de patronymes.

J’envoie également des documents relatifs à ces changements aux communes de naissance des personnes concernées.

Depuis un peu plus de dix ans maintenant, je suis détachée chaque après-midi au service maternité de la commune afin d’y enregistrer les déclarations de naissance qui doivent impérativement être effectuées dans un délai de trois jours pour faciliter les démarches. Dans le cas de la naissance du premier enfant, j’établis le livret de famille. Et lorsqu’il s’agit du nouveau membre d’une fratrie, je complète celui-ci.

Je reçois les personnes souhaitant se marier. Avec elles, je fixe une date et un horaire selon leurs désirs et les disponibilités de la mairie. Je prépare également les dossiers de mariage. Lorsque je suis de permanence le samedi, il arrive que je sois amenée à célébrer moi-même les cérémonies.
Dans notre service, certains collègues travaillent en lien direct avec les entreprises de pompes funèbres pour l’établissement des actes de décès, les certificats de transport, d’inhumation ou de crémation.

Faut-il posséder certaines qualités pour exercer ton métier ?

Travailler au contact du public implique de la patience, de l’écoute et de la disponibilité. On peut être amené à traiter avec des personnes énervées et agressives. Il est nécessaire de garder son calme pour comprendre l'origine de leur colère et essayer de leur apporter des solutions.

Savoir s’adapter me semble également un élément important, car il faut trouver la réponse adéquate à leur besoin tout en restant dans le cadre légal. Bien entendu, une grande rigueur est nécessaire pour rester dans ce cadre précis.

Chaque journée est bien remplie et apporte son lot de nouveautés. Lorsqu’on aime le contact humain, il s’agit d’un travail passionnant et enrichissant. J’ai toujours aimé travailler avec le public et j’avoue ne pas m’en lasser.

Aurais-tu des conseils pour ceux qui voudraient se lancer ?

Un seul je pense, il faut aimer le contact humain avant tout.

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