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Interview : Archiviste

05 mars 2018

Si vous entendez « archiviste », vous pensez à une personne travaillant dans des pièces sombres, remplies de poussières et de papier jauni ? C’est un peu réducteur !

Archiviste

Si vous entendez « archiviste », vous pensez à une personne travaillant dans des pièces sombres, remplies de poussières et de papier jauni ? C’est un peu réducteur ! Désormais, le numérique s’invite dans ce secteur et ouvre les portes de nouveaux métiers, à l’image de celui de Julie, 29 ans. De formation d’Archiviste, elle a aujourd’hui le rôle d’archiviste chargée de mise en place de l’archivage électronique et numérique. Nous lui avons posé quelques questions !

Quel a été votre parcours ?

Après une Licence Histoire et Patrimoine à l’ULCO (Université du Littoral Côte d’Opale), j’ai suivi un cursus de Master Professionnel Métiers des Archives et Technologies Appliquées à l’Université de Picardie Jules Verne à Amiens. Après ma licence, je ne savais pas vraiment vers quel métier m’orienter, l’opportunité du Master Pro avec des stages m’a permis d’acquérir le savoir et l’expérience.

En 2015, avec mon Master en poche, (j’exerçais alors en tant qu’archiviste itinérante) j’ai préparé le concours de Rédacteur Territorial.

 

Cela a été difficile ?

Plutôt ! J’y consacrais beaucoup de temps, après le travail et tous les week-ends ! J’ai commencé à me préparer en mars pour passer les premières épreuves en septembre. Il y avait une série de 10 questions sur un thème au choix (Action sanitaire et sociale, Droit Civil, Droit Public et Finances Publiques) puis une note de synthèse à rédiger. Enfin, un oral de 20 minutes.

 

Aujourd’hui, quelles sont vos missions ?

J’en ai plusieurs : le versement d’archives électroniques depuis les logiciels métier vers un Système d’Archivage Électronique (SAE), le versement d’archives papiers des services internes, la numérisation de documents (du papier vers le numérique). J’aide et oriente le public interne et externe dans ses recherches, je contribue également à la mise en valeur du patrimoine par le biais d’expositions et enfin je participe à divers groupes de travail en interne.

 

Des missions variées ! Quelles raisons vous ont poussée vers ce métier ?

Avant tout, ma passion pour l’histoire mais je ne voulais pas devenir enseignante. J’ai découvert les archives aux Archives municipales de Boulogne-sur-Mer, lors de ma 3e année de licence.

 

C’est une profession peu connue…

Oui ! Et c’est souvent considéré comme une « mise au placard » mais ce n’est pas du tout le cas ! Ici on ne s’ennuie pas, et il y a des archivistes partout, dans le public comme dans le privé. Le numérique a beaucoup apporté, avec l’archivage électronique, la protection des données, l’open data… Même si personnellement je préfère travailler au  contact du papier.

 

Pourquoi ?

Par exemple, rien qu’au toucher, le papier contrairement aux archives numériques raconte une histoire, que ce soit par son contenu, son aspect ou encore ses écritures.

 

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaiterait s’orienter dans ce métier ?

Trois choses : Avoir un bon relationnel, être autonome et surtout, savoir s’adapter à toutes les situations.